
Comment rendre le parc résidentiel existant plus
écoénergétique mais aussi limiter tant le réchauffement climatique que la
facture d’énergie des occupants? C’est avec cette question en tête que
Wienerberger a réalisé un chantier pilote à Espierres. La rénovation poussée du
gros œuvre de cette maison individuelle datant d’environ 1900 est aujourd’hui
terminée. Toutes les interventions vont maintenant être évaluées en
collaboration avec des experts. Une première étude a été menée pour évaluer l’impact
des interventions sur le niveau E ainsi que sur les besoins énergétiques nets,
calculés avec le logiciel PEB. Les résultats en disent long. La rénovation
énergétique de l’enveloppe du bâtiment en tant que première intervention
constitue le choix parfait lorsqu’on compare les gains énergétiques et le prix
de revient.
Futureproofed
Selon des calculs réalisés avec le logiciel PEB, la
rénovation de la toiture et de la façade, en tant que premières interventions,
permettent de réduire de moitié voire plus tant le niveau E de l’habitation que
ses besoins nets en énergie. Ces deux données forment des paramètres importants
pour déterminer l’efficience énergétique d’un bâtiment. En outre, il s’agit de
notions clefs pour la définition d’un bâtiment à consommation énergétique quasi
nulle (NZEB), c’est-à -dire la norme pour la construction de demain. S’il
souhaite bénéficier d’un rapport coûts/profits optimal et s’il veut
rentabiliser son investissement au maximum, il sera préférable pour celui qui
rénove aujourd’hui de tenir compte de ces critères.
Les chiffres concrets
Le logiciel PEB permet de mesurer l’impact des travaux
réalisés au niveau de l’enveloppe du bâtiment. Que nous apprend-t-il pour le
projet pilote d’Espierres?
Le tableau ci-joint vous présente le niveau E et les
besoins énergétiques nets avant travaux, l’amélioration progressive réalisée
par les diverses interventions et leur pourcentage dans le prix de revient
total de la rénovation. Ce prix de revient inclut également les installations,
le mobilier fixe, le parachèvement et la TVA.
Intervention à l’enveloppe du bâtiment |
Niveau E (E310) |
Besoins nets en énergie (410 kWh/m²) |
Pourcentage du prix de revient (185.000 euros) |
Menuiseries extérieures neuves + vitrage à haut
rendement |
295 |
390 |
12% |
Rénovation de la toiture + fenêtres de toit neuves |
148 |
176 |
12% |
Rénovation de la façade |
74 |
79 |
19% |
Conclusions
1] Le principe trias energetica affirme qu’il faut
d’abord et surtout limiter la demande énergétique. Ce que nous avons fait en
isolant l’enveloppe du bâtiment. La rénovation et l’isolation de la toiture et
de la façade, menuiseries neuves incluses, ont en effet entraîné une
amélioration considérable.
• Le niveau E a baissé de E310 à E74, soit une
amélioration d’environ 75%.
• Les besoins nets en énergie ont baissé de 410 à 79
kWh/m², soit une amélioration d’environ 80%.
• Le coût de la rénovation de l’enveloppe du bâtiment
reste limité à 40% du coût de la rénovation totale.
La rénovation de la toiture et de la façade constitue
dès lors la toute première intervention que doivent envisager les candidats Ã
la rénovation s’ils veulent éviter de faire des dépenses inutiles ou peu
efficientes.
2] Les interventions les plus rentables concernent la
rénovation de la façade et la rénovation de la toiture avec la pose de
nouvelles fenêtres de toit. Dans les deux cas, le niveau E baisse chaque fois
de 50% et les besoins énergétiques nets chaque fois de 55%, tandis que la part
de ces interventions dans le coût de la rénovation reste relativement limitée Ã
respectivement 19% et 12%.
La suite du test
Avec ces résultats, le projet pilote d’Espierres ne
fait vraiment que commencer. En collaboration avec le département physique de
construction de la section de génie civil de l’Université Catholique de Louvain
(KUL), le confort intérieur et la consommation énergétique seront contrôlés
pendant une période suffisamment longue.
• Le confort
intérieur sera évalué sur base de trois critères: l’humidité de l’air
relative, la température intérieure et la qualité de l’air intérieur (CO2).
• La consommation
énergétique sera suivie en comparant les données, relevés et factures
énergétiques qu’auront conservés les occupants avant les travaux avec les
relevés et les factures énergétiques après exécution des travaux.
Evidemment, l’aspect esthétique n’a également pas été
négligé. Outre une rénovation intelligente, l’utilisation de matériaux
céramiques contribue aussi considérablement à conférer à l’habitation un aspect
marquant.
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